La Convention collective nationale de l'optique-lunetterie de détail, identifiée par l'IDCC 1431, est un cadre légal essentiel pour les entreprises et les professionnels des ressources humaines opérant dans ce secteur. Elle régit les conditions de travail, les salaires et bien d'autres aspects indispensables pour assurer une gestion juste et équitable des relations de travail. Dans le même temps, cette convention collective s’appuie sur un secteur bien particulier qui en fait une relative exception dans ce domaine, notamment s’agissant des congés. Explications.
Toutes les entreprises qui travaillent dans le secteur de l’optique et leurs salariés sont concernées par cette convention. Elle englobe ainsi les entreprises qui :
En plus de cela, la convention collective couvre toutes les catégories de personnel, parmi lesquelles :
La durée légale du temps de travail dans le secteur de l'optique et la lunetterie est fixée à 35 heures par semaine. De plus, un repos quotidien de 11 heures est requis, sauf dérogation prévue par décret.
Un salarié de l’optique ne peut travailler plus de six jours consécutifs et doit bénéficier d'un repos hebdomadaire de 24 heures consécutives, généralement recommandé le dimanche.
La Convention collective de l’optique précise par ailleurs que la semaine de travail doit s’étaler sur cinq jours et que le second jour de repos doit être accolé au dimanche. En outre, si le salarié travaille le samedi, comme c’est souvent le cas dans les boutiques pour accueillir les clients, le deuxième jour de repos est alors fixé au lundi.
Les heures effectuées au-delà de la durée légale sont considérées comme des heures supplémentaires et doivent être rémunérées comme telles. La convention collective prévoit une majoration de 25 % pour les huit premières heures supplémentaires et de 50 % pour les suivantes. De plus, certaines dispositions permettent de compenser ces heures par un repos équivalent.
Les périodes d'essai varient selon le statut : 4 mois pour les ouvriers et employés, 6 mois pour les agents de maîtrise, et 8 mois pour les cadres.
Les préavis de licenciement sont respectivement d’un mois pour les employés, deux mois pour les agents de maîtrise, et trois mois pour les cadres. Quant aux indemnités, elles dépendent de l'ancienneté et du statut. Les salariés cumulent par ailleurs des primes d’ancienneté allant jusqu'à 15 % après 15 ans.
En cas d’arrêt maladie, des indemnités complètent celles de la Sécurité sociale après un an d’ancienneté.
C’est une particularité dans certains secteurs comme dans cet exemple : concernant les congés et absences, la convention collective de l'optique-lunetterie ne prévoit pas de dispositions particulières.
En effet, les entreprises doivent se référer aux dispositions légales en vigueur concernant les congés payés et autres types d'absences. Cela signifie que les règles générales du Code du travail s'appliquent, sans ajouts ou modifications rattachés à ce secteur.
À partir du 1er janvier 2024, une nouvelle grille de salaires minima pour les opticiens-lunettiers est entrée en vigueur, à la suite d’un arrêté publié au Journal officiel. Cette grille est applicable à tous les salariés des entreprises relevant de la convention collective nationale de l’optique-lunetterie de détail.
Les salaires sont par ailleurs basés sur une durée de travail mensuelle classique de 151,67 heures (soit 35 heures par semaine) et sont fixés comme suit s’agissant des salaires minimums :
Par ailleurs, les opticiens diplômés, notamment ceux ayant un BTS-OL, bénéficient d'une rémunération plus élevée que les non-diplômés, reflétant la valorisation de leurs compétences.
Voici les autres salaires minimaux et leur grille :
Salaires mensuels « minimas 2 » aux non-professionnels de santé au 1ᵉʳ janvier 2024
Salaires mensuels « minimas 2 » aux professionnels de santé au 1ᵉʳ janvier 2024
La convention collective de l’optique est à la fois unique, notamment sachant qu’elle concerne un secteur très particulier, mais aussi en cohérence globale avec le Code du travail. Il n’en reste pas moins qu’elle est un document essentiel pour le respect des règles et les droits des travailleurs.