Vous avez certainement déjà lu ce mot quelque part sans savoir exactement ce qu’il cachait… On parle de « blockchain » partout et pour tout, le plaçant même dans les sujets les plus discutés lors de Vivatech 2019.
Si la « blockchain » est annoncée comme le grand bouleversement des industries, la restauration et l’univers de la foodtech n’échappent pas à la règle. Rassurez-vous, son principe est beaucoup plus simple à comprendre que ce qu’il laisse imaginer. On vous explique tout dans cet article ! 🙏🏻
Pour commencer, c’est quoi la blockchain au juste ? En résumé, c’est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle (ce qui en fait sa spécificité).
Comme le définit Blockchain France, « une blockchain est une base de données constituée de l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne ».
Le mathématicien Jean-Paul Delahaye la définit quant à lui comme un « très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et indestructible. »
Vous commencez à y voir un peu plus clair ?
La blockchain peut être appréhendée de trois façons différentes : pour du transfert d’actifs (son utilisation principale actuellement, pour de la monnaie, des titres ou actions), assurer une meilleure traçabilité d’actifs et produits, et pour exécuter automatiquement des contrats (ce qu’on appelle des Smart Contracts).
L’usage le plus célèbre de la blockchain est le bitcoin (vous avez forcément quelqu’un dans votre entourage qui vous a conseillé d’investir toutes vos économies dans cette « fabuleuse opportunité »). Il concerne une crypto-monnaie, permettant le transfert d’actifs sans passer par un tiers, à savoir une banque.
Pour la restauration, la blockchain représente de nombreuses opportunités pouvant aller de la traçabilité des achats, aux règlements en passant par la sécurisation de vos données confidentielles.
Alors qu’on parle en permanence de transparence et de traçabilité dans la restauration, la blockchain est peut-être la vraie solution efficace pour assurer un suivi de toutes les étapes de production. En effet, grâce à celui-ci, vous aurez l’occasion d’avoir un enregistrement fiable et sécurisé de tout le parcours d’un produit, mis à disposition de tous, et donc consultable par le professionnel mais aussi le consommateur.
Alors qu’aujourd’hui plusieurs jours ou semaines sont nécessaires pour remonter la chaîne d’approvisionnement et détecter un problème, la blockchain est l’occasion de très facilement et rapidement identifier l’erreur. Une formidable opportunité permettant d’éviter les risques de contaminations et les rappels de produits consécutifs. Selon l’étude menée par Cap Gemini, la majorité des entreprises à travers le monde utiliseront la blockchain pour leurs chaînes logistiques mondiales d’ici 2025.
Carrefour a pris les devants en annonçant déjà il y a quelques temps le lancement de la première blockchain alimentaire d’Europe sur neuf de ses filières animale et végétales. Celle-ci permettra ainsi aux consommateurs de scanner les QR code présents sur les produits et connaître le lieu d’abattage, les conditions d’élevage ainsi que l’alimentation de l’animal avant d’acheter ou consommer le produit.
Si la blockchain permettra un suivi de la chaîne de production, il permettra aussi d’en assurer le suivi et la sécurité de la fin de cycle : ainsi, les opérations faites sur les caisses pourront être enregistrées dans un espace de stockage crypté et privé. Cet enregistrement permettra de retracer facilement toutes les actions et identifier les points de vente associés, à la manière du dashboard Skello.
iKentoo a ainsi crée la iKentoo 3.0, une caisse sécurisant les données de l’établissement grâce à la blockchain, équipant notamment des établissement Hard Rock Café et ceux du Big Mamma Group.