Bien qu’on assiste depuis quelques années au développement de la slow food, s’opposant aux principes fondamentaux de la restauration rapide, celle-ci continue malgré tout son expansion et se porte très bien. Les chaînes sont partout mais le consommateur ne s’est jamais senti aussi libre dans son choix. Voici les points forts des chaînes de restauration rapide.
Le fait de pouvoir s’appuyer sur un réseau permet de faire face plus sereinement à la concurrence. Les enseignes profitent ainsi de la notoriété du groupe, de son budget marketing investi au niveau national ou international ainsi que sa capacité à profiter d’emplacements de qualité. Une force que le groupe Bertrand (franchiseur des enseignes Café Leffe ou Burger King) maîtrise parfaitement : le groupe a lancé en 2014 Bertrand Immobilier, sa propre société foncière, de façon à dénicher des emplacements stratégiques dans tout l’Europe.
Autre force, appartenir à un réseau permet de profiter d’économies d’échelle sur l’approvisionnement et le coût d’achat des matières premières : les prix sont négociés par le groupe pour que l’ensemble des enseignes puissent bénéficier de montants attractifs. Ces négociations portent tant sur l’approvisionnement que sur les outils utilisés, pouvant aller de l’outil de comptabilité à celui de suivi des performances des différents établissements, comme proposé par Skello.
Enfin, le groupe permet d’apporter plus d’assurance aux établissements, notamment lors de la phase de démarrage, une étape clé durant laquelle de nombreux établissements sont contraints de mettre la clé sous la porte prématurément, faute de clients ou d’apports suffisants.
Les clients sont à la recherche du mieux pour le meilleur prix. Les enseignes l’ont bien compris et pour émerger, celles-ci tendent à monter en gamme. En ce sens, le “fast casual” connaît un fort développement. Une forme de restauration mêlant un service rapide, une fraîcheur et qualité des produits, une décoration soignée et un prix un peu plus élevé que ceux habituellement pratiqués en restauration rapide.
Si les restaurants couvrent le plus souvent les horaires “classiques” de restauration à savoir le déjeuner et le dîner, les enseignes de restauration rapide ont elles des amplitudes horaires beaucoup plus larges, permettant de couvrir tous les moments de consommation. En effet, nous assistons, comme le démontrait le cabinet GIRA dans son étude, à une déstructuration des repas, s’expliquant notamment par la réduction du temps dédié à chaque moment passé à table (ou tout du moins, derrière une assiette). Résultat : la structure classique “entrée, plat, dessert” ne pèse plus que 13% des repas pris dans les restaurants. Les Français préfèrent grignoter, totalisant en moyenne 5,5 “prises alimentaires” par jour, prenant la forme de petits-déjeuners, brunchs, snacks, en-cas, déjeuners, goûts, tea-time, collation, apéritifs, dîners…
Autant de créneaux de consommation que couvrent de nombreuses enseignes, permettant de grignoter en toute liberté, à tout moment de la journée !
Les enseignes de restauration rapide redoublent d’imagination lorsqu’il s’agit d’imaginer de nouvelles fonctionnalités, de façon à s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. La génération “millenials”, cible de conquête pour de nombreuses enseignes, a ainsi bousculé les usages et accéléré la digitalisation de nombreux points de vente. Bornes de commande tactiles et commande en ligne sont désormais disponibles dans la plupart des chaînes, permettant de gagner du temps sur place et donner encore plus de valeur au terme “restauration rapide”.
Tandis que la restauration rapide court vers une digitalisation totale, de façon à offrir un service le plus express possible, la richesse des autres enseignes de restauration passera par les liens humains, ayant comme résultat l’envie de revenir du client.
