Nous avons organisé un webinar exclusif avec Jean Valfort, co-fondateur de Panorama Group et gérant de plusieurs restaurants pour avoir son avis sur la livraison et la vente à emporter. Après avoir essayé de combiner livraison et service sur place dans ses premiers restaurants, Jean s’est vite rendu compte qu’il s’agissait de deux métiers bien distincts et a donc préféré ouvrir des restaurants 100% livraison (5 lieux de ventes dont 4 à Paris et 1 à Bordeaux).
Proposer un service de vente à emporter ou de livraison vous permet deux choses :
👉 Élargir votre clientèle et mieux communiquer avec eux, via différents points de contact. Mieux les comprendre aussi, car on peut collecter de la donnée !
👉 Analyser votre carte grâce à la donnée chiffrée, le parcours utilisateur et les feedbacks récoltés (que vous n’avez habituellement pas en physique) afin de comprendre ce qui plaît et ce qui ne plaît pas et mieux adapter votre offre.
Sur le long terme, c’est donc un moyen de mieux prévoir vos approvisionnements et ainsi éviter d’avoir des pertes financières, de par la connaissance de ce qui fonctionne et ce qui ne marche pas dans vos plats.
☝️ Attention, Jean Valfort nous précise qu’en travaillant avec des plateformes telles que Ubereats ou Deliveroo, vous n’êtes pas propriétaires de ce type de données ! Il faut passer par des outils, par exemple logiciels de caisse. En effet, sur ces plateformes, vous n’avez pas la main sur les données de la vente, même en back office.
👋 La vente à emporter a aussi l’avantage de pouvoir développer vos ventes sur deux points de contact, en ligne et en physique.
👉 La personne va commander en ligne un certain plat ou un certain menu, et une fois sur place elle aura accès à d’autres options, des produits supplémentaires ou complémentaires. Vous avez donc l’occasion d’augmenter le ticket moyen en ligne en ajoutant des offres sur place (un dessert, une boisson, un menu…)
☝️ Selon Jean Valfort, la vente à emporter va permettre d’augmenter le chiffre d’affaires, mais pas forcément d’augmenter le panier moyen. On est réellement sur deux canaux de distribution différents !
On touche donc de nouvelles cibles que l’on aurait normalement pas réussi à atteindre sans internet. On leur propose de bénéficier de notre offre mais à domicile ! Et ça intéresse beaucoup de gens, surtout aujourd’hui. Depuis le confinement surtout, les gens sont habitués à commander en ligne et à recevoir. Ils aiment manger chez eux ou manger à l’air libre. Les mentalités ont changées et on peut s’attendre à aller encore plus dans ce sens là dans les années à venir.
☝️ Panorama Group est intimement persuadé que le mode de vie des urbains amène à avoir de moins en moins de temps pour faire à manger, pour faire les courses. En plus de ça, acheter à manger est de plus en plus cher. Acheter une cuisine, c’est aussi un réel investissement. La livraison a cet intérêt là : on se défait des problématiques de cuisine tout en étant relativement rentable. Dans certaines villes comme New-York ou Hong-Kong, en avance sur nous, il y a de plus en plus d’appartements sans cuisine. La livraison n’est donc pas là pour remplacer les restaurants, qui vont continuer à attirer beaucoup de monde, mais pour aider ceux qui restent chez eux.
👉 Il est essentiel de n’utiliser que des produits qui supportent bien la livraison, qui ne s’abîment pas facilement. Il faut se concentrer sur des produits qui voyagent bien, du froid.
👉 Il faut être clair sur les méthodes de réchauffage pour que les clients utilisent les bonnes procédures et ne dégradent pas les plats
👉 Respecter bien sûr les mesures sanitaires mises en place depuis le covid-19 : équipement complet en charlottes, gants, masques ainsi que la livraison sans contact.
👉 Être bien référencé sur les plateformes : cela fonctionne un peu comme le référencement sur les moteurs de recherche. Il n’y a pas vraiment de communication à faire en livraison, il suffit d’avoir un service qualitatif, rapide et d’avoir de bonnes notes pour remonter dans les recherches de Ubereats ou Deliveroo !
☝️ Dans les Dark Kitchen ces mesures sanitaires sont assez faciles à mettre en place puisqu’on est dans un modèle presque “laboratoire”, avec des cuisines plus grandes qu’en restaurant physique.
