Tous les managers veulent être appréciés de leurs collaborateurs (ou presque tous). Mais difficile de définir la bonne distance dans les relations humaines entre managers et employés. Trop friendly ou au contraire trop distant, on tombe facilement et rapidement d’un côté ou de l’autre.
Voici quelques conseils bien utiles pour faire preuve de proximité, tout en gardant la bonne distance.
Il est tout à fait naturel que vous soyez tenté de préférer certains employés. Certains collaborateurs sont plus sympathiques, avenants, engagés dans leur travail au quotidien et ouverts à la coopération. Mais il suffit que vous traitiez différemment un employé pour que le reste de l’équipe pense qu’il s’agit de favoritisme. Encore plus si vous entretenez des relations « étroites » avec cette personne, il sera automatiquement catalogué comme étant votre « chouchou ».
Ces perceptions peuvent nuire à la dynamique d’équipe car elle créent de la jalousie et des tensions entre collaborateurs. En tant que manager, vous devez naturellement être considéré comme neutre et juste et donc limiter le plus possible ces prises de décisions partiales.
Verres ou pas verres ? Votre rôle de manager implique que vous ayez des informations confidentielles à garder pour vous et vous oblige aussi à un droit de réserve. Laissez les employés profiter de moments informels (afterworks, soirées…) entre eux et participez seulement à certains pour créer des discussions plus décontractées avec vos employés. Ces moments sont tout de même importants et viennent compléter ceux plus formels qui ponctuent l’année, entre les feedbacks, les revues de performances, les entretiens annuels…
Que l’on soit d’accord : vous ne pourrez pas avoir un œil sur tout. Devant la multiplication de sujets ou de tâches, il est normal que vous vous reposiez sur votre équipe et que puissiez avoir confiance en elle. Lâchez du lest, n’essayez pas de les contrôler en permanence, ils ne s’en sentiront que plus décomplexés et travailleront de façon plus libérée. Optez donc plutôt pour des points réguliers, hebdomadaires ou mensuels, pour faire le point sur les problèmes qu’ils ont pu rencontrer. Une vision du “nouveau management”, impliquant des contrôles à postériori, s’accordant sur l’objectif et en laissant libre la façon de l’atteindre.
Il suffit de lier une relation trop étroite avec un collaborateur pour que les prises de décision deviennent délicates. Par exemple, si ses performances baissent, votre proximité avec cette personne vous empêchera d’être aussi ferme que nécessaire. Vous serez alors confronté à deux possibilités : prendre une décision « dure », risquant d’endommager la relation, ou éviter le sujet de peur des conséquences. Une deuxième possibilité qui risque d’être remarquée et mal perçue par l’équipe (rappel de la règle 1, le favoritisme est un vilain défaut).
Aucune de ces deux possibilités n’étant une bonne option, il est plus facile de garder de la distance et d’éviter de lier des relations trop personnelles avec les salariés. Evitez donc de tomber dans un management trop caricatural et fermé ou à l’inverse, dans un management pas vraiment assumé et trop friendly : si les bons comptes font les bons amis, les amis font rarement les bons comptes de l’entreprise !