Comme nous vous le partagions dans notre article précédent, les mesures en faveur du tri se multiplient pour accélérer la transformation de la restauration rapide. En première ligne, les fast-foods, qui sont dans le viseur du gouvernement. Ces acteurs avaient jusque fin mars pour partager avec l’exécutif leur plan de mise en conformité.
Deux mois après, quelles sont les nouvelles ? Plusieurs acteurs n’ont malheureusement pas respecté leur engagement dont Domino’s Pizza ou Exki, obligeant le gouvernement à durcir le ton et imposer une nouvelle deadline à tous les acteurs de l’industrie.
Quinze chaînes de restauration rapide devront dès cette fin d’année, mettre 70% de leurs restaurants en conformité avec leurs obligations en matière de tri des déchets.
Première étape d’un échéancier en trois ans, fixé par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Ainsi, après le premier cap des 70%, ce sont 90% des établissements qui devront être en règle à fin 2020, puis 100% d’ici fin 2021. Cette obligation résulte des derniers ultimatums déjà imposés par le gouvernement que les enseignes avaient plus ou moins entendus et respectés, ou même la législation déjà en place et pas toujours suivie. En ce sens, malgré un tri des déchets de papier, carton, verre, plastique et métaux rendu obligatoire depuis déjà trois ans, les plans fournis par les groupes en début d’année ne prévoient pas son déploiement total « avant trois ans », au grand dam du gouvernement.
Au-delà de ce plan d’action sur trois ans, plusieurs obligations existent déjà et imposent aux restaurants de trier à la source les 5 flux de déchets. Les restaurants doivent ainsi trier et recycler le contenu de leurs poubelles, à commencer par les « biodéchets » (à savoir tous les déchets alimentaires biodégradables) d’origine végétale ou animale, souvent mal gérés par les établissements. Les restaurateurs doivent ainsi mettre en place un tri à la source et une valorisation organique grâce à un composteur ou alors faire appel à des prestataires extérieurs.
Pour rappel, le non-respect de cette obligation peut entraîner une sanction de 75 000 euros d’amende et de deux ans de prison.
Et puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, il existe aussi plusieurs solutions de réduction ou valorisation des déchets (transformation des produits restants, dons aux associations…) qu’il est possible de facilement mettre en place et qui sont encouragées par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. Des démarches à partager avec ses salariés lors de leur onboarding ou au cours de session de sensibilisation et formation, mais aussi à intégrer à leur planning pour créer des plans de roulement, de façon à tous les responsabiliser.