Le secteur de l’hôtellerie-restauration connaît une crise des recrutements sans précédent. Les conditions de travail, les effets de la crise sanitaire sur les envies personnelles sont autant de raisons à cela. Pourtant, dans un monde instable, ce secteur recrute plus que jamais et les efforts des grands groupes comme des PME montrent son ambition à redevenir attractif. Pour les employeurs, cela signifie aussi mettre toutes les chances de leur côté pour rafraîchir leurs méthodes et attirer des talents.
En avril 2022, alors que le printemps sonnait le début de la période touristique avec les vacances de Pâques, la question de la pénurie de candidats dans l’hôtellerie-restauration est revenue dans l’actualité. Selon l'UMIH (Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie) il y aurait encore 360 000 postes à pourvoir dans le secteur.
Pour les restaurants, le constat ne fait ainsi que s’empirer depuis la fermeture des établissements lors des confinements. A cette occasion, et c’est ce que souligne l’organisation, les travailleurs ont compris qu’en temps normal, ils ne le voyaient pas assez leur famille et menaient une vie dédiée à leur travail. Pour beaucoup, cela a fait l’effet d’un électrochoc et la démission de leur CDI ou la non-poursuite de leur contrat court a été leur première décision.
Selon les statistiques officielles de la DARES, lors du plus fort de la crise sanitaire, soit dans la période entre février 2020 et février 2021, 21000 salariés de plus que l’année précédente ont quitté le secteur de l’hôtellerie restauration. Si bien que dès l’ouverture des restaurants, près de 46 000 salariés étaient indisponibles. S'ajoutent à cela les 200 000 salariés qui rejoignent d’habitude le secteur chaque année et qui n’ont alors pas pu le faire. Selon les derniers chiffres, 10 000 professionnels (ceux qui travaillaient déjà dans le secteur) manquent désormais à l’appel depuis la crise.
Le chiffre de 360 000 en 2022 ne s’explique pourtant pas que par la crise sanitaire. D’autres raisons viennent s’y greffer, à commencer par les conditions de travail difficiles dues aux amplitudes horaires – dont les coupures - et à la fatigue, ainsi que les salaires.
Selon le vice-président confédéral de l’UMIH, Hervé Becam, cité par Pôle emploi, les métiers en salle et en cuisine sont les plus touchés par les pénuries de personnels en restauration et les métiers des étages (personnels de chambre, gouvernants et gouvernantes) en hôtellerie. Et cela, alors que ce secteur crée chaque année 150 000 emplois supplémentaires et que les tensions les plus fortes se trouvent dans les régions touristiques.
Pour pallier toutes ces problématiques, des négociations ont permis des avancées que les salariés de l’hôtellerie-restauration attendaient, à commencer par une revalorisation de la grille des salaires minimum. Une moyenne de 16 % d’augmentation a été votée. Les heures supplémentaires, les repos consécutifs, la participation et l’amélioration de la protection sociale font en outre partie des chantiers prioritaires.
La thématique des coupures est aussi au centre des discussions, avec la volonté de les diminuer par le biais d’une incitation faite aux employeurs. Si le fait de travailler pour le service de midi, puis pour celui du soir peut représenter un avantage pour certains salariés ou extras, par exemple les personnels de la restauration qui vivent en ville, ce délai est plus contraignant en zone périurbaine ou rurale. D’après Hervé Becam, une compensation financière est envisageable, plutôt sous la forme d’une récupération étant données les dépenses actuelles de la restauration, en raison des conséquences directes de la crise géopolitique principalement.
La plupart des grandes entreprises du secteur ont déjà trouvé des solutions, mais l’organisation cherche surtout à toucher les plus petites entreprises pour leur proposer des méthodes.
Aujourd’hui, le principal objectif des métiers de l’hôtellerie-restauration est de parvenir à une adéquation entre l’offre et la demande.
Maintenant que le constat est posé, regardons pourquoi vous, en tant qu’employeur de l’hôtellerie-restauration, vous ne parvenez pas à faire décoller votre recrutement.
Combien gagne un serveur en restauration ?
Lors de la première vague de pénurie de personnel dans l’hôtellerie-restauration, le premier réflexe des employeurs a été de proposer des salaires plus élevés. Les mêmes se sont ensuite étonnés de ne pas recevoir plus de candidatures. Si les hausses de salaire sont bien sûr importantes, a fortiori dans une époque d’inflation, elles ne font pas tout. Beaucoup de celles et ceux qui ont quitté ce domaine l’ont fait parce qu’ils n’avaient plus assez de temps pour leurs enfants ou pour leurs activités personnelles.
La question de l’aménagement des horaires en fonction des besoins des salariés est importante. Car contrairement à une période où les employeurs avaient la main, ce sont aujourd’hui les salariés qui peuvent se montrer plus exigeants, connaissant la pénurie de personnel.
Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il faut proposer tout et n’importe quoi pour recruter des talents. Mais certains restaurateurs ont compris qu’un effort supplémentaire est nécessaire pour montrer à leurs salariés qu’ils comprennent leurs problématiques.
La fiche de poste n’est pas seulement un moyen de publier une annonce en ligne, mais aussi un véritable outil de management qui vous permet de maîtriser à la fois votre personnel, votre planning et votre organisation globale.
Pour cela, il est impératif d’avoir une liste précise des compétences attendues et des missions qui seront celles de la personne recrutée. La polyvalence est une chose, mais le sentiment d’exploitation en est une autre qui est très préjudiciable à la marque employeur. Les habitués des annonces savent aussi déceler les phrases qui supposent un certain flou et de devoir mettre la main à la pâte de la cuisine à la salle, en passant par les sanitaires. Il faut toujours se montrer transparent, cela a plus de valeur.
Il ne s’agit pas seulement de savoir mettre en ligne ses annonces pour recruter, mais aussi de mettre en place une campagne digitale, ou encore d’organiser ses plannings de cette manière. Si tous les candidats de l’hôtellerie-restauration ne sont pas issus de la génération Y ou Z, la plupart se servent d’un smartphone et savent si un hôtel ou un restaurant ont su prendre le virage de la digitalisation.
Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les notes sur TripAdvisor qui font la réputation d’un restaurant, mais aussi les avis de son personnel. Si le travail dans votre établissement est mal considéré, les nouvelles vont vite, dans une petite ville, un quartier et sur les réseaux sociaux. Le recrutement n’en devient alors que plus difficile.
En dehors des aspects précédemment cités et sur lesquels travailler, il existe différentes manières de maîtriser son recrutement pour être plus efficace.
Vos critères d’appréciation dépendent avant tout du standing de votre établissement. Il est certain qu’un restaurant ou un hôtel de luxe cherchent du personnel issu d’écoles hôtelières, qui en connaît les codes. Mais un petit restaurant dans une ville moyenne n’a pas forcément besoin d’un CV à rallonge et de candidats polyglottes. D’où l’importance de bien déterminer les critères prioritaires et les soft-skills qui font toute la différence comme la ponctualité, l’implication et le service rendu aux clients.
En fonction de la période du recrutement, que ce soit pour remplacer un salarié parti ou bien organiser la haute saison, vous devez mettre en place un travail d’équipe. Dans les grands restaurants et dans les chaînes, le gérant mais aussi le directeur général, le chef et le sous-chef doivent être décisionnaires, même chose dans un hôtel. Là encore, les critères doivent être bien validés en amont pour trouver la perle rare.
Les salons et les séminaires ont toujours été une occasion en or pour recruter efficacement dans l’hôtellerie-restauration. Ne vous privez pas d’y retourner à la fois pour comprendre les nouveaux enjeux du secteur et pour passer le mot. Cela demande une préparation et un petit investissement marketing mais qui vaut toujours le coup.
Vos contacts Facebook et LinkedIn doivent aussi faire partie de votre champ d’action. Le réseautage vaut aussi pour le recrutement de la part des employeurs (aujourd’hui, les forces en présence se sont inversées).
Si les annonces sur Pôle Emploi et les autres sites et jobboards sont indispensables, cela ne doit pas vous empêcher de profiter de nouveaux dispositifs dédiés. Ce sont notamment des applications mobiles qui proposent le matching en fonction des compétences et attentes communes, ou encore des groupements en ligne de restaurateurs et les salons digitaux.
Pensez aussi à vos profils en ligne, notamment sur les sites de réservation. Car si ce sont les clients qui vont regarder votre carte et les avis en priorité, cela intéresse aussi les candidats qui peuvent ainsi se faire une idée plus précise.
Aucun candidat ne vous demande de faire de la prose, mais il est important de personnaliser vos annonces pour leur donner une aura supplémentaire qui vous démarquera de la concurrence. Cela peut-être par un modèle que vous agrémenterez d’emojis ou d’un carrousel (une série de photos) sur LinkedIn par exemple.
Au-delà de l’aspect esthétique, veillez à être 100 % transparent dans les missions qui sont confiées aux candidats et à proposer un salaire en conséquence. Les annonces d’emploi dans l’hôtellerie-restauration ne doivent pas laisser la place à l’approximation. Mettez aussi l’accent sur l’importance du poste et par conséquent de l’individu qui l’occupera, pour lui montrer qu’il est attendu et qu’il n’est pas remplaçable par le premier venu.
Face aux problématiques d’amplitude horaire et de coupure qui sont le lot quotidien de centaines de milliers de salariés de l’hôtellerie-restauration, la gestion des plannings est un enjeu essentiel. D’autant plus qu’entre les saisonniers, les contrats courts, les remplacements et les CDI, cette organisation fait perdre un temps précieux si elle n’est pas optimisée. C’est que propose au contraire une solution digitale comme Skello qui automatise toutes les tâches chronophages qui sont parfois une source d’erreurs, notamment sur le comptage des heures avec les doublons, les oublis et autres inexactitudes.
Pour faciliter votre planification, et compter à votre place toutes les heures travaillées, les récupérations et mieux organiser les horaires, Skello s’en charge à votre place ! De cette façon, vous évitez non seulement les accidents d’organisation, mais aussi une grande partie de vos problématiques RH et de recrutement. Pour quelle raison ? Parce que Skello fait aussi le lien entre vos collaborateurs et vous. Cette solution facilite votre communication, notamment pour qu’ils puissent vous demander de changer leurs shifts ou leurs dates de congés.
La question d’un planning optimisé est fondamentale pour améliorer le recrutement dans l’hôtellerie-restauration. C’est ce point précisément qui entraîne le plus de crispations parmi les salariés du secteur qui veulent plus de flexibilité pour mieux organiser leur vie et faire moins d’allers-retours entre leur domicile et l’établissement où ils travaillent.
Pour les restaurants et les hôtels et autres solutions d’hébergement, la solution de planning Skello apporte toute son expertise et sa technologie en cohérence avec la convention collective du secteur et les attentes des recruteurs.
Apportez dès aujourd’hui à votre entreprise les moyens de mieux recruter. Ce sont parfois les plus petits ajustements et choix d’outils qui génèrent le plus de performance RH !