La création d’un nouveau concept est une prise de risque pouvant parfois freiner la volonté d’ouvrir son établissement. Va-t-il trouver son public ? La phase de préparation et d’étude peuvent être travaillées durant des heures, elles ne pourront pas remplacer la réalité du terrain. Alors comment faire pour ouvrir son établissement sans totalement se jeter dans le vide ?
Il existe aujourd’hui plusieurs façons de tester son activité et son concept avant d’ouvrir son établissement. Nous vous partageons les principaux !
Cela peut paraître évident mais parler de son idée permet déjà d’avoir des retours et d’évaluer la force et pertinence de celle-ci. De nombreux entrepreneurs évitent cette étape de peur de se faire voler leurs idées mais dans la plupart des cas, ce raisonnement se révèle être stérile. L’entrepreneur a tout intérêt à confronter le plus rapidement possible son idée à la réalité, pour éviter d’y investir inutilement du temps ou de l’argent. Pour cela, il est nécessaire de sonder, détecter les tendances actuelles, analyser le marché, poser des questions aux professionnels du secteur et surtout tester son concept sur des clients potentiels. Cette étude de marché ne doit pas être faite que sur papier, il est important d’aller sur le terrain, pour en parler avec d’autres professionnels qui pourront porter une vision pragmatique, et sur des clients dont il faut comprendre le plus finement possible les attentes.
Cette phase de test est déterminante et permet d’affiner son idée, tant sur le concept que sur le modèle économique, avant d’ouvrir.
Le financement participatif est une façon très efficace de tester son concept sans prendre le moindre risque. C’est l’occasion d’exposer la presse et le grand public à un concept et de voir la portée de celui-ci. Un financement obtenu, est un bon indicateur sur la pérennité du concept. Il montre qu’une audience est intéressée par celui-ci et à-même d’en être clients.
Il existe plusieurs types de crowdfunding sur le marché : le prêt, rémunéré ou non, la prise de participation, et le don contre don.
Le restaurant de baos parisien Petit Bao a pris cette dernière option et lancé en 2018 une campagne de financement participatif sur Ulule. Après 8000 € récoltés, le restaurant s’est ouvert, en s’assurant d’avoir un apport financier nécessaire, un concept attractif, des internautes au courant de l’ouverture prochaine, et curieux d’en tester les plats !
Les incubateurs sont des lieux parfaits pour tester un concept sans créer de structure et donc prendre risque.
L’incubateur de Tiller, la Frégate, met ainsi à disposition une cuisine d’application toute équipée, permettant aux entrepreneurs de tester leur concept et leur carte en échangeant avec d’autres professionnels.
L’incubateur permet par ailleurs de les accompagner sur l’ensemble des démarches administratives, les formations obligatoires, le business plan, les recherches de financement et de local. Comme le présente l’établissement, l’objectif est de “faciliter la prise de risque et réduire le taux d’échec”.
Pour les restaurants, cette logique d’incubateur peut aussi se faire par les lieux de résidence : un chef vient, durant une durée déterminée, tester une carte dans un lieu donné. C’est l’occasion de se confronter aux avis de clients sans avoir besoin d’ouvrir son propre établissement, et donc d’affiner sa proposition au fil des services.
Plus aucune raison de garder votre projet dans le tiroir ou un coin de la tête, il est temps de passer à l’action et le tester !