L’épidémie du coronavirus et le confinement ont marqué l’année 2020 et continuent de perturber les esprits : principalement dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, où les prévisions d’un retour à la normale sont assez pessimistes (beaucoup d’experts visent 2022). Mais certains groupes ont une capacité d’adaptation très rapide, et voient cette situation comme une réelle opportunité d’évolution.
Grape Hospitality, groupe utilisant Skello dans l’entièreté de ses hôtels français, est opérateur propriétaire et gestionnaire de 87 hôtels et 70 restaurants dans 8 pays Européens, représentant plus de 9000 chambres exploitées sous contrat de franchise.
Sarah Morvan, Project Manager, a été fortement impliquée dans la gestion de la crise au sein du groupe et dans les plans d’action de réouverture des hôtels. Elle explique tout d’abord qu’il faut envisager la reprise avec rationalité et se baser sur des analyses chiffrées pour partir sur des bases solides.
Par exemple, pour choisir combien de collaborateurs reviennent travailler, il faut faire des projections. Elle explique : “Comme toute projection, il y a toujours un lot d’incertitudes. L’idée, c’est de regarder l’estimation : nous avons estimé aujourd’hui combien un hôtel fermé nous coûte (même fermé, un hôtel a toujours des charges fixes) et nous calculons donc à partir de combien de chiffre d’affaires il est rentable de rouvrir. Cette estimation nous permet de savoir combien de collaborateurs nous devons faire remonter à bord pour accueillir les clients.”
Elle ajoute également que c’est le niveau de chiffre d’affaires qui va driver la (re)montée en charge du personnel et non l’inverse. Il y aura lors des réouverture un niveau minimum de management (directeur d’hôtel / restaurant) et de ressources opérationnelles. La reprise sera progressive, gérée au niveau local en fonction des besoins et en tentant de prendre en compte les contraintes de chacun (garde d’enfants, personne fragile…).
Grape Hospitality voit l’avenir proche comme une opportunité de développement des compétences de ses collaborateurs ! Puisque leur priorité actuelle est la protection des emplois existants, et non le recrutement, la poly compétence sera renforcée.
Sarah détaille : “Au début, les équipes seront très réduites : le directeur d’établissement, avec un ou deux collaborateurs en plus. C’est une formidable opportunité pour les collaborateurs : développer leurs compétences. Par exemple, un directeur d’hôtel doit être capable demain de faire un shift en réception, d’accueillir un client, faire un check in et un check out. Un responsable de cuisine doit être capable de servir les clients.”
On ressent donc un réel optimisme du fait d’une réelle capacité d’adaptation et d’agilité de la part du groupe, qui repense son organisation du travail.