Pour tout salarié exerçant dans une entreprise, l’employeur se doit de fournir des journées de congés payés. Par contre, le départ en congé ne peut se faire à n’importe quel moment. Il est soumis à l’accord de l’employeur et parfois, il se peut que le salarié ne puisse pas prendre son congé. Toutefois, le travailleur a-t-il droit à une compensation financière ? Peut-il déplacer ses jours de congé à une période ultérieure ou bien le rattraper l’année suivante ?
La compensation des jours de congés payés non pris pour les salariés diffère d’un cas à un autre. En effet, selon la situation du travailleur, la compensation peut avoir lieu, mais il subsiste certains cas de figure où le salarié ne reçoit aucune indemnisation pour ses jours de congé payé non pris. Quelles sont donc les situations où le salarié est en droit de recevoir une indemnisation ? Et dans ce cas, comment calculer le montant de cette dernière ?
Le cas classique concerne le travailleur qui n'a juste pas pris ses jours de congé payé. Il est toujours dans l’effectif de l’entreprise et continue de travailler comme un jour ordinaire. Dans ce cas précis, les jours de congés payés non pris sont considérés comme perdus, et tout comme pour le report, l’employeur n’a aucune obligation de verser des indemnités aux salariés.
Toutefois, il est possible de demander à son employeur une indemnisation pour ces jours perdus, particulièrement si le salarié était dans l’incapacité de prendre son congé payé à cause de son employeur. Il n’y a pas de formalisme exigé pour cette démarche. Le Code du travail ne mentionne dans aucune loi l’obligation de l’employeur à accepter la demande.
Durant la période de référence qui s’étend du 1er juin de l’année précédente jusqu’au 31 mai de l’année en cours, tous les collaborateurs se doivent de prendre leurs jours de congé payé. Cette période peut être modifiée par un accord ou une convention collective.
Dans le cas où le travailleur ne prend pas ses jours de congé payé durant la période de référence, ils seront à priori considérés comme perdus. Selon la situation, l’employeur peut ou se doit de :
Si l’employé ne prend pas ses jours de congés payés pour une raison ou une autre, il peut ou pas les reporter sur l’année suivante, selon le cas de figure.
En règle générale, il est possible de reporter ses jours de congés payés non pris si l’on dispose de :
Dans le cas où aucune de ces conditions n’est satisfaisante, l’employeur n’a aucune obligation de permettre le report de jours de congés payés non pris. Toutefois, les jours de congé payé non pris peuvent être payés par des indemnisations prévues par dispositifs conventionnels.
À noter qu’il y a certains cas où les employeurs ne peuvent s’opposer au report des jours de congés payés non pris. En cas de congés de maternité ou bien de congé d’adoption, le salarié a droit au report. Il en va de même si les congés payés n’ont pas pu être pris à cause d’une maladie du salarié.
Si le salarié est dans le cadre du forfait jour, c’est-à-dire que la durée de son travail est décomposée à l’année, il peut reporter ses jours de congés payés non pris si :
Dans ce cas, le salarié peut reporter ses jours de congés payés non pris sur l’année prochaine, et ce, jusqu’au 31 décembre de l’année suivant la période sur laquelle le salarié n’a pas pris ses congés payés.
En cas de fin de contrat de travail du salarié, l’employeur est dans l’obligation légale de verser une indemnisation à la hauteur du montant total correspondant aux jours de congé payé non pris. Dans ce cas, l’employeur se doit de calculer le montant à verser par l’une des deux façons différentes.
Il est à noter que la méthode choisie se doit d’être la plus favorable pour le salarié. En effet, la convention collective ou l’accord ne peut préciser de règle qui soit moins avantageuse pour les employés.